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Episode #8 – Assurer la Qualité

Par Noëlle Courty
Ingénieure certification environnementale

J’ai pris le relais de Mylène VERREZ le 09/02/2019. A mon arrivée les opérations suivantes étaient en cours :

  • Fixation de la gouttière initialement faite directement sur la couverture non conçue pour reprendre ce poids. Des modifications ont été prévues et un essai fait sur une des fixations. Je suis arrivée au moment de la prise de décision sur le système qui va être généralisé à toutes les fixations de gouttières.
  • Mur de soutènement dont le premier chaînage venait d’être fait.
  • Pose du faux-plafond dans 3 pièces du RDC, avec des problématiques de calepinage et de réglage.

La pose du carrelage ainsi que des panneaux béton du R+1 a commencé à mon arrivée.

J’ai eu la chance lors de mon séjour sur place d’assister au mariage du fils du maire. La cérémonie a eu lieu dans la cour par laquelle les matériaux sont acheminés et partiellement stockés. La priorité à mon arrivée a donc été de vider cette cour et d’anticiper les commande de matériel, pour préserver les relations de bon voisinage et limiter l’impact de cet événement sur l’avancement du chantier.

Lors de mon intervention, les sujets qui ont nécessités une vigilance particulière ont été les suivants:

  • Le mur de soutènement

L’utilisation de géotextile était une première pour tous les travailleurs ainsi que pour le conducteur de travaux. Un accompagnement était donc nécessaire pendant cette étape pour veiller au dégagement des cunettes, donner la bonne inclinaison aux barbacanes et replacer les aciers dépassant du mur en brique avant coulage des chaînages.

  • L’alignement des panneaux béton en façade du R+1 avec les blocs de béton cellulaire du RDC.

Le mur du RDC n’étant pas tout à fait droit, des décalages étaient observables. Quand ce décalage était faible il était comblé par un mélange d’enduit et de ciment, poncé une fois sec. Là où le décalage était plus important, les blocs de béton cellulaire du RDC ont été taillés pour obtenir une homogénéité.

  • Le mur en béton cellulaire de la chambre 1

Il a été commencé et fini pendant mon séjour. Au vu des défauts constatés sur les autres murs, la verticalité de celui-ci a été vérifiée et rectifiée au cours du montage.

  • La réalisation des travaux de métallerie sur le garde-corps de la circulation du R+1 ainsi que l’escalier permettant d’y accéder.

Certains tubes métalliques étant arrivés légèrement courbés suite au transport, leur position a été modifiée de manière à ce que cette courbure ne se remarque pas.

  • Faux-plafond

Des problématiques de niveau des faux-plafond ayant été constatées dans le réfectoire de l’internat existant, il a été demandé d’augmenter le nombre de fixations à une tous les 1,20 m.

  • Carrelage des sanitaires

Le choix du carrelage des sanitaires a été modifié. Il avait été initialement été prévu au sol le même carrelage que dans les chambres. Un carrelage antidérapant a été acheté.

  • Le suivi du budget

Il s’agit d’une des missions principales de GSE, avec la vérification hebdomadaire des nouvelles factures.

  • La sécurité du chantier

Pour finir le mur de soutènement, l’escalier menant de l’internat actuel aux douches et au réfectoire a été déposé. Un cheminement sécurisé et balisé a été mis en place derrière le chantier pour que les enfants puissent circuler sans risque.

Les sujets ci-dessous ont été lancés, pour une finalisation ultérieure par les 2 prochains ingénieurs GSE, Yuna et Adrien.

  • Les sanitaires du R+1

Ils ont été modifiés pour en améliorer la fonctionnalité. Le sanitaire du milieu n’a pas de lumière naturelle et l’évacuation des odeurs par rapport à la salle d’étude n’est pas évidente. Il a été validé que ce sanitaire ne soit plus dédié à la salle d’étude mais à la chambre 7, qu’il soit agrandi pour qu’il y ait de la lumière naturelle, qu’il soit plus aisément ventilé, et que cet espace supplémentaire soit utilisé pour ajouter un point d’eau pour se laver (avec un seau, il n’y a pas assez de pression pour une douche). Des feuilles de bitume seront placées sous le carrelage pour réaliser l’étanchéité du local.

  • L’étanchéité des menuiseries

Il a été étudié la possibilité de la pose de compriband au pourtour des menuiseries pour éviter que l’écart entre le cadre des menuiseries et la maçonnerie ne soit comblé uniquement avec du silicone, peu esthétique et peu durable dans le temps. Le produit TP650 illmod trio de chez Illbrück, permettant de réaliser à la fois l’étanchéité à l’air, à l’eau et l’isolation thermique, a été ciblé. Quand je suis partie, les matériaux devant être acheminés depuis l’Europe, nous attendions une réponse du fabricant quant aux coûts et aux délais pour prendre une décision sur ce sujet.

  • Accompagnement méthodologique

Mon passage sur le chantier a également permis de mettre en évidence la nécessité d’apporter un accompagnement méthodologique à Ramesh, le conducteur de travaux, quant à l’encadrement des entreprises et la négociation des prix.

Sur le chantier se côtoient des entreprises qualifiées (Pose des panneaux de béton, métallerie), et des entreprises qui manquent d’expérience (carrelage et faux-plafond du RDC). Malgré des problèmes récurrents rencontrés avec ces dernières (calepinage du carrelage par exemple), l’expérience n’est pas mise à profit pour les anticiper et bien faire du premier coup. Il a été décidé qu’un tableau des vérifications serait créé pour aider Ramesh à mieux accompagner les entreprises.

Côté prix, un budget global a été établi pour chaque poste, englobant à la fois la main d’œuvre et l’achat de matériaux. Or ceux-ci sont achetés séparément, et il a été observé que notre conducteur de travaux n’a pas de prix maximum en tête pour ces deux points quand il fait ces achats. Il n’y a également aucune évaluation préalable faite du coût de la main d’œuvre pour une tâche en fonction du nombre de personnes, de leur qualification et du temps à passer, ce qui fait que les négociations ne sont pas très poussées. Une évaluation détaillée pour tous les postes sur lesquels des paiements restent à faire est en cours pour nous garantir des mauvaises surprises.

En complément du suivi de chantier, j’ai continué le travail commencé par Mylène concernant la construction d’un escalier pour accéder à l’école Victor Hugo.